L'impact des accords collectifs
sur les salaires et les heures de travail des travailleurs de l'habillement
Les obstacles aux accords collectifs pour
améliorer les normes du travail dans l'industrie de l'habillement au Bangladesh
Depuis la catastrophe du Rana Plaza en 2013, divers "arrangements collectifs" (AC) ont vu le jour pour promouvoir de meilleures normes et conditions de travail dans l'industrie de l'habillement au Bangladesh. Ces accords vont d'initiatives menées par l'industrie à des accords industriels transnationaux. Ce document de discussion examine les résultats des accords collectifs sur les salaires et les heures de travail des travailleurs dans les usines de confection au Bangladesh. Il donne également un aperçu plus large de l'efficacité et des difficultés de ces accords pour améliorer les normes du travail dans l'industrie de l'habillement.
L'analyse des données au niveau des travailleurs de la Microfinance Opportunities Organisation (MFO) suggère que les travailleurs des usines affiliées à des AC gagnent des salaires légèrement plus élevés tout en travaillant moins d'heures par mois que les travailleurs des usines sans AC. Toutefois, la présence de plusieurs AC dans les usines ne permet pas de tester l'attribution à des initiatives spécifiques.
Les entretiens avec les parties prenantes font apparaître quatre obstacles majeurs à l'efficacité des AC : les conflits d'intérêts entre les différentes parties prenantes, le manque d'harmonisation entre les pratiques d'achat des acheteurs et les intermédiaires en matière d'approvisionnement, la duplication des efforts dans les différentes usines et un manque général de collaboration entre les accords.