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Lutte contre le harcèlement sexuel dans l'industrie jordanienne de l'habillement

28 août 2014

Better Work met en œuvre un programme de sensibilisation novateur pour lutter contre le harcèlement sexuel dans le secteur de l'habillement en Jordanie.

Bien que largement sous-estimé, le harcèlement sexuel est depuis longtemps un problème dans l'industrie mondiale de l'habillement orientée vers l'exportation. Les recherches indiquent qu'il prend diverses formes et qu'il est très répandu, les femmes étant les plus susceptibles d'être touchées.

Le harcèlement sexuel reste élevé dans les usines parce qu'il s'agit souvent d'un grand nombre de femmes, jeunes, inexpérimentées et, dans certains cas, illettrées, qui sont supervisées par un petit nombre d'hommes. Les stéréotypes selon lesquels les travailleurs de l'habillement sont perçus comme ayant des mœurs légères et un "statut inférieur" jouent également un rôle, tout comme la pression intense exercée par l'industrie pour atteindre les objectifs de production, qui peut conduire à des pratiques disciplinaires abusives dans l'atelier.

Ces dernières années, de graves allégations d'abus sexuels ont été formulées dans l'industrie jordanienne de l'habillement. Lors d'une enquête réalisée en 2011, 20 % des travailleurs ont déclaré ne pas savoir ce qu'était le harcèlement sexuel, alors que 25 % des travailleurs interrogés étaient préoccupés par des comportements susceptibles d'être qualifiés de harcèlement sexuel. 49 % ont déclaré que ce n'était pas un sujet de préoccupation, tandis que 6 % n'ont pas voulu répondre à la question. La dernière enquête montre que les préoccupations liées au harcèlement sexuel ont diminué, la proportion de participants déclarant que le harcèlement sexuel est un sujet de préoccupation ayant baissé de 10 %. Moins de travailleurs se sentent préoccupés par le harcèlement sexuel au point d'en discuter avec la direction (de 16 % à 9 %) ou d'envisager de démissionner (de 8 % à 5 %). Il reste à craindre que les travailleurs ne signalent pas le harcèlement sexuel, la proportion de participants ne souhaitant pas répondre étant passée de 3 % à 10 %.

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