Questions et réponses avec H&M

4 août 2014

4 août 2014

Tobias Fischer, H&M
Tobias Fischer, responsable du développement durable, H&M

1. Q : H&M collabore depuis longtemps avec Better Work. Pouvez-vous nous dire pourquoi H&M a décidé de s'engager avec BW et comment cette relation a évolué au fil des ans ?

TF : Nous avons commencé avec BFC au Cambodge. L'OIT a été un bon moyen de réunir tout le monde autour de la table et d'impliquer tous les acteurs importants dans le processus de développement de l'industrie.

H&M et Better Work ont toutes deux mûri au fil des ans quant à la manière d'aborder les questions liées au travail. Better Work, qui fait partie de l'OIT, possède évidemment des connaissances en matière d'élaboration de politiques, d'interprétation des conventions de l'OIT et d'explication aux marques, aux fournisseurs et aux syndicats. H&M, qui a pour tradition d'être très pratique et d'adopter une approche concrète, a aidé Better Work à rendre son programme pertinent, en particulier pour les fournisseurs.

2. Q : Quels sont les enseignements tirés de cette expérience ?

TF : La patience est une chose. Il est évident que rien ne changera facilement du jour au lendemain. Je ne pense pas que le plus grand problème soit d'identifier les défis à venir, mais plutôt de se mettre d'accord sur les solutions.

3. Q : Quels sont les principaux problèmes de conformité auxquels H&M a dû faire face ?

TF : La rémunération des travailleurs est un défi majeur. Les heures supplémentaires, qui sont liées aux salaires, sont bien sûr un autre problème important. Je pense que c'est un problème auquel l'ensemble du secteur doit s'attaquer. Si vous allez dans des pays spécifiques comme le Bangladesh, il s'agit de questions de sécurité et de santé au travail (SST) et de l'effondrement du Rana Plaza. Le secteur lui-même n'a pas été en mesure de garantir un lieu de travail sûr pour les travailleurs. En tant que marque, nous nous concentrons donc sur cette question et travaillons très dur sur la sécurité et la santé au travail.

4. Q : Comment l'engagement dans Better Work a-t-il aidé H&M à s'attaquer à ces problèmes ?

TF : J'ai du mal à voir quelqu'un de mieux équipé (que Better Work) pour impliquer de multiples parties prenantes, et être capable de parler au gouvernement, aux employeurs et aux syndicats. C'est le fondement même de l'OIT. Sur des marchés comme le Cambodge ou le Bangladesh - les marchés asiatiques -, il existe des défis systémiques. H&M a fait beaucoup de choses en interne pour améliorer les conditions de travail. Il y a des choses que nous pouvons faire en tant que marques dans le cadre de nos relations avec nos fournisseurs, comme entretenir un dialogue étroit, mais cela ne nous mènera pas plus loin. S'il y a des problèmes systémiques à résoudre, nous devons interagir avec les gouvernements, les syndicats et les entreprises.

5. Q : Quels sont les changements les plus importants que vous avez constatés à la suite de l'engagement de H&M dans Better Work ?

TF : Les droits des travailleurs sont mieux connus. Je dirais également que du côté des employeurs, nous voyons l'industrie se développer. Je pense qu'il y a de très bons employeurs qui font du très bon travail en créant des lieux de travail sûrs et en considérant les travailleurs comme un atout.

S'abonner à notre lettre d'information

Tenez-vous au courant de nos dernières nouvelles et publications en vous abonnant à notre lettre d'information.