La stratégie globale de Better Work en matière d'égalité entre les hommes et les femmes vise à créer une société dans laquelle les femmes et les hommes ne sont pas victimes de discrimination fondée sur le sexe, ont des opportunités de travail égales et décentes, sont en mesure d'accéder à leurs droits, et ont une voix et une représentation égales. Nous pensons que cette vision peut devenir une réalité sur le lieu de travail au Bangladesh, bien que ce pays soit
une société traditionnellement dominée par les hommes. Dans les usines de vêtements de confection du Bangladesh, 19 superviseurs sur 20 sont des hommes, alors que 80 % des travailleurs sont des femmes. Better Work et la SFI ont réagi à ce problème en lançant l'initiative GEAR, qui vise à aider les femmes à développer leurs compétences pour faire progresser leur carrière.
GEAR offre aux travailleuses un cours de formation de 10 jours sur les exigences techniques pour devenir superviseurs. Les stagiaires passent ensuite 6 à 8 semaines à travailler sur une chaîne de production en tant que superviseurs stagiaires pour finalement assumer des rôles de superviseurs. Les résultats de la phase pilote de GEAR (novembre 2016 à décembre 2017) ont clairement montré que le programme avait le potentiel de renverser les angles morts de l'industrie en matière de genre et de bénéficier à la fois aux ouvrières et aux usines qui les emploient. Au cours de la phase initiale, GEAR a formé 144 ouvrières, dont 58 sont devenues superviseurs. Une étude d'impact réalisée par l'Université d'Oxford au Royaume-Uni a montré que :
♦ Les lignes dirigées par des femmes formées par GEAR ont connu une augmentation moyenne de 5 % de leur efficacité ;
♦ Les superviseurs féminins promus par GEAR ont vu - en moyenne - leur salaire augmenter de 39 % ;
♦ Le pourcentage moyen de femmes superviseurs est passé de 7 % à 15 % dans 28 usines participantes ;
♦ D'autres avantages tels que la réduction de l'absentéisme et des taux de défauts.
À la suite de ce projet pilote réussi, en mars 2019, l'OIT et la SFI ont commencé à développer GEAR pour former environ 500 opératrices et leurs responsables dans 50 usines d'ici 2021.
En 2019, 48 usines se sont inscrites au programme, 106 superviseurs hiérarchiques ont suivi le programme GEAR et 79 d'entre eux ont été promus à des postes de supervision. Cent trente-cinq autres femmes superviseurs sont actuellement inscrites au programme GEAR.
La lutte contre la violence et le harcèlement au travail, y compris le harcèlement sexuel, a occupé le devant de la scène. Sur la base de la convention 190 de l'OIT sur la violence et le harcèlement, un manuel de formation sur la violence fondée sur le sexe a été élaboré et distribué dans les usines.
sur la violence et le harcèlement, un manuel de formation sur la violence sexiste a été élaboré et distribué dans les usines, et continue d'être renforcé par des services consultatifs permanents avec les usines et par le renforcement des capacités avec les mandants. Better Work Bangladesh a de plus en plus étendu la formation aux entreprises en dehors du programme, en proposant des modules de formation sur mesure, qui visent à traiter les problèmes des usines individuelles, les problèmes des groupes d'usines et les problèmes au niveau de l'industrie. La formation permet aux usines d'instaurer une culture et des procédures visant à atténuer le harcèlement sexuel et à y remédier.
Le programme a permis de constater que les usines prennent davantage de mesures pour atténuer et traiter le harcèlement sexuel sur leur lieu de travail. Cela se traduit par une demande et un engagement accrus en matière de formation sur ces questions :
♦ 24 sessions de formation sur la prévention du harcèlement sexuel ;
♦ Une formation intensive de cinq jours pour les cadres moyens et supérieurs d'un groupe industriel ;
♦ Deux sessions de formation sur la violence et le harcèlement sur le lieu de travail, axées sur les cadres supérieurs d'une usine.
PROTÉGER LES FEMMES EN PÉRIODE DE COVID-19
La crise sanitaire mondiale COVID-19 de 2020 a laissé les superviseurs et les travailleurs féminins, en particulier les femmes, face à des situations de vulnérabilité, y compris des risques pour la santé physique et mentale et des défis socio-économiques. Comme les femmes superviseurs gèrent directement des équipes de 25 à 35 personnes, elles sont devenues le groupe le plus durement touché. Dans le cadre de notre réponse à la crise, nous menons des échanges de médiation virtuelle avec les participants au programme GEAR afin de nous assurer qu'ils peuvent se protéger et protéger les travailleurs du secteur de l'habillement contre le COVID-19 et ses impacts potentiels.
OBJECTIFS DE NOTRE STRATÉGIE
1. Aider les superviseurs féminins à exercer leurs compétences en matière de leadership en gérant la réponse à la crise COVID-19 ;
2. Diffuser des informations de sensibilisation aux travailleurs et à la direction de la production ;
3. Continuer à soutenir les superviseures de GEAR pour qu'elles deviennent des actrices du changement et des ambassadrices.