Better Work Vietnam a été créé en 2009 pour améliorer les conditions de travail et la compétitivité dans le secteur de l'habillement du pays. L'une des principales stratégies utilisées pour atteindre ces objectifs consiste à mettre en place des comités bipartites travailleurs-direction au niveau de l'entreprise - les comités consultatifs pour l'amélioration des performances (PICC) - afin d'encourager le dialogue et la résolution conjointe des problèmes. Cette note de recherche résume les résultats d'un projet de recherche indépendant qui a exploré les causes et les résultats des récentes grèves au Viêt Nam, et a cherché à savoir si l'amélioration de la communication par le biais du mécanisme de dialogue des PICC réduisait l'incidence de tels événements.
L'étude montre que les comités patronaux-syndicaux tels que les PICC peuvent contribuer à réduire les taux de grève s'ils maintiennent un certain niveau de qualité en tant que mécanisme de dialogue. C'est lorsqu'ils sont associés à d'autres institutions de relations professionnelles qui fonctionnent bien qu'ils sont le plus à même de prévenir les grèves. Pour que les PICC (et les mécanismes bipartites similaires) réalisent ce potentiel, le chercheur identifie quatre facteurs interdépendants qui doivent être présents. Les travailleurs participant au comité doivent être : 1) librement élus, 2) en mesure d'exercer leur fonction de représentation, 3) protégés contre les représailles et 4) habilités à défendre leurs positions. L'étude constate que ces facteurs - et la qualité globale - varient considérablement d'un PICC à l'autre et que tous peuvent être améliorés.
L'étude conclut également que des CPCC fonctionnant bien ne suffisent pas à réduire les taux de grève, car seuls des syndicats indépendants et pleinement représentatifs, qui élisent leurs dirigeants et s'engagent dans des processus de négociation collective appropriés, permettent de s'attaquer pleinement et durablement aux causes profondes des troubles sociaux.