Cet article examine le rôle que jouent les syndicats et les négociations collectives dans l'amélioration des conditions de travail dans les usines de vêtements participant au programme Better Work au Bangladesh, au Cambodge, en Haïti, en Indonésie, en Jordanie et au Viêt Nam. Sur la base d'analyses des données d'évaluation des usines au cours de cycles répétés de renforcement des capacités et de suivi, nous constatons que la syndicalisation et la négociation collective sur le lieu de travail sont associées à un moindre non-respect des salaires et des avantages sociaux, des contrats, ainsi que des normes en matière de sécurité, de santé et de bien-être au travail. Les conclusions sont toutefois beaucoup moins définitives en ce qui concerne les heures de travail. Alors que la capacité locale à faire respecter l'obligation de rendre des comptes et à améliorer les conditions de travail reste limitée par les impératifs commerciaux des stratégies de la mode rapide, cette étude démontre que les systèmes locaux de relations industrielles ont le potentiel d'accroître l'efficacité des interventions transnationales et collaboratives telles que Better Work.