Better Work Ouzbékistan : Notre programme

Ce projet s'inscrit dans le cadre d'un programme plus vaste de ONE ILO qui se concentre sur l'ensemble de la chaîne de valeur du coton et du textile. L'Ouzbékistan fait partie des dix premiers producteurs mondiaux de coton et le secteur du textile et de l'habillement a fait l'objet de réformes importantes au cours des dernières années.

Ce programme fait suite à une demande des mandants tripartites ouzbeks - gouvernement, employeurs et travailleurs - qui ont officiellement demandé à l'OIT d'envisager la mise en œuvre du programme "Travailler mieux" afin "d'améliorer encore les conditions de travail des travailleurs de l'industrie de l'habillement, de renforcer le dialogue entre employeurs et employés, de mettre en œuvre les normes internationales du travail, ainsi que d'accroître la compétitivité des entreprises de l'habillement et de promouvoir la croissance économique".

État d'avancement du programme et voie à suivre

Si l'étude de faisabilité 2022 a conclu que l'Ouzbékistan répondait à de nombreux critères requis pour un programme "Travailler mieux", elle a également constaté qu'il existait certains obstacles. Il s'agit notamment de contraintes commerciales - l'Ouzbékistan ne fournit pas encore de partenaires commerciaux pour le programme "Travailler mieux" - et de problèmes liés à la gouvernance du marché du travail qui affectent la viabilité à long terme des progrès.

Better Work a établi cinq mesures pour permettre à notre partenariat avec les parties prenantes nationales d'atteindre les impacts partagés souhaités sur le travail décent et la croissance économique équitable dans l'industrie en Ouzbékistan. Ces mesures ont été intégrées dans un protocole d'accord avec les parties prenantes nationales, qui a été approuvé et signé le 30 mai 2023. Les mesures du protocole d'accord sont les suivantes :

1. Appliquer des mesures juridiques et pratiques pour faciliter la mise en œuvre de la convention 81 de l'OIT, y compris des inspections inopinées des lieux de travail par l'inspection du travail.

2. Prendre des mesures pour renforcer l'environnement opérationnel de la liberté d'association et du droit à la négociation collective, conformément aux conventions 87 et 98 de l'OIT.

3. Faciliter les réunions au niveau de l'entreprise des "comités patronaux-syndicaux" bipartites, notamment en donnant aux travailleurs la possibilité d'élire librement et équitablement les représentants de leur choix.

4. Collaborer à des activités et des programmes de renforcement des capacités qui aident les fabricants de textiles et de vêtements à répondre aux normes exigées par les marchés de consommation européens, nord-américains et autres.

5. En collaboration avec les mandants nationaux, étudier la possibilité de rendre le BWU obligatoire afin de créer des conditions de concurrence équitables. Si cela est possible, le caractère obligatoire du BWU devra être introduit progressivement.

Le programme travaillera également directement avec les usines de la chaîne de valeur de l'habillement et du textile en Ouzbékistan, en appliquant les méthodologies de Better Work pour créer une culture de conformité, de dialogue social et de systèmes de gestion, et en assurant la liaison avec les acheteurs internationaux qui souhaitent s'approvisionner auprès de fournisseurs en Ouzbékistan. À cette fin, Better Work collaborera également avec d'autres organisations soutenant l'industrie, notamment la GIZ et la BCI, ainsi qu'avec d'autres acteurs concernés.

Si un programme à plus long terme est réalisable, l'OIT et la SFI soutiendront les mandants tripartites et l'industrie pour parvenir à un travail décent et à une croissance équitable et inclusive. En collaboration, nous avons l'intention de renforcer les capacités en matière de liberté d'association et de négociation collective, de renforcer l'inspection du travail, d'aider les mandants à mettre en place des mécanismes de dialogue social inclusifs et efficaces, de promouvoir l'inclusion des femmes et leur autonomisation économique et de veiller à ce que les moteurs sous-jacents d'une industrie compétitive soient en place.