Les travaux empiriques sur l'efficacité des initiatives réglementaires transnationales fournissent des preuves limitées de l'impact de la voix. Par ailleurs, la théorie des relations industrielles soutient que la voix des travailleurs est importante car elle crée un mécanisme permettant d'aborder les conditions de travail. Dans cet article, ces deux bourses sont réunies dans l'étude des comités de participation des travailleurs à la gestion établis dans le cadre du programme Better Work de l'Organisation internationale du travail en Jordanie, au Vietnam et en Indonésie. L'association entre les comités et les résultats en matière de violations dans les usines est examinée en décomposant les caractéristiques fonctionnelles de la sélection des comités. Les résultats montrent que la représentation syndicale et les élections équitables sont importantes pour l'indice global des violations, tandis que la représentation des sexes et le soutien de la direction sont pertinents pour des sous-ensembles spécifiques de violations. Ces résultats confirment la littérature antérieure, en particulier celle qui souligne le rôle des syndicats en complément des comités mandatés.